Le Vignoble de Provence

Le vignoble de Provence s’étend du sud d’Avignon jusqu’à la ville de Nice. Englobant différents départements tels que les Bouches-du-Rhône, le Var, les Alpesde-Haute-Provence et les Alpes-Maritimes, il compte une superficie totale de près de 27.000 hectares.

Histoire 

C’est depuis l’Antiquité que la culture de la vigne a fait son apparition en Provence, plus précisément à l'époque Grecque, le littoral provençal ayant été colonisé par ces derniers vers 600 avant J-C.

Plus précisément, c’est lors de la création de Massalia (Marseille, de nos jours) que les Phocéens (les Grecs) implantent la vigne en Provence. A cette époque, le commerce des vins grecs se faisait à partir de comptoirs, au sein desquels ont étés retrouvés différents céramiques d’époque, permettant d’attester de la consommation de vin régulière entre le milieu du VIe siècle avant J-C et le IVe avant J-C. La conquête Romaine à ensuite lieu en -181 suite à l’appel de Marseille dans le but de lutter contre les pirates Celtes.

Plusieurs années après, de grandes invasions mettent à mal le vignoble, qui se retrouve totalement abandonné. C’est au Moyen-Age que le vignoble retrouve de sa superbe. Dès l’an 314, suite à l’écroulement de l’empire romain, l’évêque devient personnage principal de la cité phocéenne. A cette époque la, posséder un vignoble est une véritable preuve de prestige.   

Les vins de Provence sont utilisés en cuisine ainsi qu’à table, et les meilleurs vins de la région sont utilisés dans les hôtels de grande renommée.

Suite aux grandes invasions, certaines abbayes reprennent de leur prestige comme celle de Saint-Victor à Marseille ou celle de Montmajour. Elles vont décider de reconstituer et de développer le vignoble. Les premières traces écrites concernant le vignoble datent du Xe siècle environ. Les vins sont alors commercialisés et dès le XIVe siècle, les familles nobles ainsi que les grands officiers de l’armée royale décident d’acquérir de nombreux vignobles provençaux, ce qui amène au développement du vignoble.

A l’instar des autres vignobles français, la Provence est victime d’une attaque de phylloxera. Presque entièrement détruit, le vignoble est reconstruit grâce à la détermination des vignerons.

Au début du XXI siècle, les viticulteurs décident de se regrouper et d’unir leurs forces afin de mettre en commun savoir-faire et outils, et de mieux faire face aux difficultés pour continuer à developper le vignoble, tout en gagnant en qualité.  

Géographie et climat

Le vignoble bénéficie d’un climat méditerranéen provençal. Les hivers sont doux, les étés sont chauds. Le vent est relativement fréquent et l’ensoleillement est important.

Les températures moyennes sont homogènes, avec environ 14°C pour la partie nord du vignoble et 15°C pour la partie Sud.

Ce climat contraint le vignoble à subir deux saisons sèches : une courte en hiver, mais une période longue en été. Il en est de même concernant les saisons pluvieuses : une abondante et brutale en automne, ainsi qu’une plus courte au printemps. 

Terroirs

Le relief du vignoble possède la caractéristique d’être très désordonné. Le terroir est très diversifié, et il est formé de schistes, phyllades, grès, d’éboulis, de sols sablo-alluviaux, argilo-sableux, marno-calcaires ou encore colluviaux.

Pour rentrer plus en détails, sur le Massif cristallin des Maures, le vignoble est développé sur des sols bruns sur schistes, phyllies, grès ou encore sablo-alluviaux.

Sur la Dépression Permienne, les sols sont argilo-sableux mais aussi colluviaux, ce qui apporte un certain relief dominant.

Concernant la zone du Plateau Triasique et des collines jurassiques calcaires, on peut distinguer des sols marno-calcaires, des sols bruns calcaires ou encore des sols calciques.

Au sein des autres zones, on trouve des sols majoritairement calcaires.

Cépages  

Plusieurs cépages sont utilisés au sein du vignoble provençal. Pour les vins rouges et les rosés, ce sont principalement le cépage grenache, la syrah, le mourvèdre, le cabernet-sauvignon, le carignan, le cinsault ainsi que le tibouren qui sont mis à l’honneur. 

Pour les vins blancs, le rolle, la clairette, le sémillon et l’ugni-blanc sont les cépages qui sont travaillés afin de fournir des vins de qualité. 

Appellations

Le vignoble provençal dispose de 9 Appellations d’Origine Contrôlée, autrement dit AOC.

Liste des AOC du vignoble :

Côtes-de-Provence : vin produit sur une vaste partie du vignoble, principalement dans le Var et une petite partie des Bouches-du-Rhône.

Coteaux-Varois-en-Provence : vin produit sur une partie du département du Var.

Coteaux-d’Aix-en-Provence : vin produit dans la partie de la vigne qui se situe autour d’Aix en Provence.

Coteaux-des-Baux-de-Provence : vin produit sur six communes dans le massif des Alpilles au sein des Bouches-du-Rhône.

Pierrevert : vin produit sur l’axe délimité par les communes de Corbières et de Manosque.

Bandol : vin produit dans la ville de Bandol située dans le Var.

Bellet : vin produit sur le territoire de Nice, dans les Alpes-Maritimes.

Cassis : vin produit dans la commune de Cassis, au sein des Bouches du Rhône.

Palette : vin produit sur la commune d’Aix-en-Provence principalement et sur deux communes voisines.  

Vous pouvez retrouver une sélection conséquente des vins de Provence sur le site du Comptoir Méditerranéen, avec notamment les vins provenant du Château Guilhem Tournier, du Château Bonisson ou encore du Château Henri Bonnaud. Les vins blancs et rosés du vignoble provençal ne sont pas connus pour être gardés très longtemps, il est conseillé de les consommer dans les deux ans. Cependant, les rouges peuvent se conserver 2 à 5 années. Certaines bouteilles de Palette ou de Bandol peuvent même être conservées près de 10 ans. 

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