Le Vignoble du Beaujolais

Le vignoble du Beaujolais, dont le nom provient de son ancienne capitale Beaujeu, bénéficie d’une capacité de plus de 17.000 hectares de terrain. Fort de son terroir très varié, et malgré l’ancienneté du vignoble, le Beaujolais reste fortement médiatisé, notamment grâce à l’engouement autour du beaujolais nouveau.

Histoire

C’est à l’époque de l’Antiquité, durant des invasions barbares, que certains cépages se retrouvent importés en Europe occidentale. Durant le Xe siècle, une alliance militaire est formée entre deux parties : les seigneurs de Beaujeu et l’abbaye de Cluny. Alliance qui a pour but d’atteindre une certaine forme de stabilité pour le pays de Beaujeu. C’est grâce à cette alliance et notamment aux seigneurs que se crée un port, dans le but de faciliter les différentes facettes du commerce de l’époque, notamment celui du vin.

Cependant, ce n’est qu’au XVIIe siècle que le vignoble du Beaujolais va véritablement prendre son essor, et pour cause : C’est lui qui sera utilisé afin d’assouvir les besoins d’alimentation du marché du vin de la région lyonnaise, de part sa proximité certaine.

Durant les années 1790, plusieurs provinces décident de fusionner entre elles afin de former le département du Rhône-et-Loire. Cependant, le canton de la Chapellede-Guinchay est lui associé au département de la Saône-et-Loire. C’est de ce fait que le vignoble du Beaujolais se trouve dans plusieurs départements à la fois. Mais à la suite de plusieurs conflits et suite à une décision administrative, survenue en 1930, le vignoble est rattaché administrativement à la Bourgogne.

Dans les années qui suivent, plusieurs appellations d’origine sont créées suite à la signatures de nombreux décrets. Pour finir, l’année 1951 marque la sortie du beaujolais nouveau, connu de tous. Depuis 1985, la date de sortie de ce vin est systématiquement la date du troisième jeudi du mois de novembre.

Géographie et climat 

Le vignoble se situe dans une zone qui bénéficie d’un climat continental, climat qui comporte ses avantages comme ses inconvénients.

En effet, le temps hivernal est froid et sec.

Ce type de climat est idéal pour les saisons automnales et estivales, grâce à son vent du nord favorable à l’état sanitaire du raisin. Par conséquent, la période du printemps est forcément plus rude, car ce type de climat peut amener des gelés tardives, synonyme de véritable désastre pour les vignes.

Cependant, la localisation du vignoble peut tourner à son avantage : la rivière de la Saône permet de modérer le climat rude qu’apporte cette zone continentale, tandis que l’altitude des coteaux par rapport à celle-ci permet d’isoler une partie des vignes des brouillards susceptibles d’intervenir en hiver.

Pour finir, le vignoble bénéficie d’un vent d’ouest, le plus souvent légèrement réchauffé, qui sert à assainir les cultures et qui contribue au bon développement du

raisin.

Terroirs

Le vignoble, à cheval entre deux départements (la Saône-et-Loire et le Rhône) s’étend sur 55 kilomètres (du nord au sud) et sur 20 km de large. Exposé est/sudest, il bénéficie de différentes composantes techniques. D’abord, le vignoble est partagé entre deux formations géologiques, séparées par la rivière Nizerand. Au Nord de celle-ci, la formation des roches est essentiellement plutonique, composé à base de roche granite. C’est principalement de ce côté que le vignoble a été planté. De ce fait les coteaux se veulent relativement pentus.  

Au sud de la rivière Nizerand, les coteaux sont plus calcaires, et c’est cette partie du vignoble qui est la vitrine de celui-ci étant de par sa visibilité depuis l’autoroute A6, plus précisément après le péage de Limas, près de Villefranche-sur-Saône.

Cépages

Au sein du vignoble Beaujolais, on peut distinguer principalement deux cépages :

Le gamay, pour les vignes de raisin rouge.Il est utilisé afin d’accumuler finesse et arômes le tout dans une gamme étendue de produits.

Le chardonnay, pour les vignes de raisin blanc. Il est utilisé afin de sortir des vins à la fois équilibrés et aromatiques.

D’autres cépages sont autorisés, mais en raison des différents cahiers des charges établis selon les différentes appellations, ils sont moins utilisés.  

Appellations

Le vignoble possède plusieurs appellations : deux appellations d’origine contrôlée régionales et dix communales.  

Concernant les appellations régionales, il y a d’abord le Beaujolais. C’est l’appellation la plus vaste du vignoble, qui comprend l’intégralité de celui-ci. Cependant, la production de cette appellation est commercialisée sous le nom de beaujolais nouveau. 

La seconde se nomme Beaujolais-Villages. La production se répartit sur 38 communes et représente pas moins de 25% de la production beaujolaise. Une fois de plus, une partie de la production est commercialisée sous le nom de beaujolais-villages nouveau. 

Il existe aussi dix appellations communales ou locales, nommées « crus du Beaujolais » : brouilly, chénas, chiroubles, côte-de-brouilly, fleurie, juliénas, morgon, moulin-à-vent, régnié et saint-amour. L’ensemble de ces appellations sont susceptibles d’être commercialisés sous l’appellation « Bourgogne gamay » 

Les temps de garde des beaujolais sont variables. Certains sont à consommer dans l’année, ce qui est le cas du Beaujolais nouveau. Le Beaujolais ainsi que le Beaujolais-Villages sont eux des vins de courte garde, à consommer dans les deux ans qui suivent la mise en bouteille. Cependant, certains crus du Beaujolais sont de véritables vins bâtis pour la garde. Ils peuvent en effet être conservés en cave pendant trois à cinq ans.

Tous ces crus étant élaborés avec une grande attention, vous trouverez notre coup de coeur sur cette Région avec le Château La Chaize, mais aussi d'autres domaines comme Pascal BERTHIER ou Pascal AUFRANC...